20 mars 2014

Portrait de Bernard Genin : l’expérience d’un Vaudais dans une ville en mouvement

Sa fonction de maire n’a pas altéré la simplicité et le franc-parler du Vaudais. Préférant la chemisette à carreaux au costard-cravate et les échanges directs avec les habitants aux grands discours de campagne, Bernard Genin ne travaille pas son image, il a bien mieux à faire. Se battre pour le développement de Vaulx-en-Velin, en même temps que pour les droits des Palestiniens, pour améliorer l’accueil des enfants dans les dix-sept écoles de la ville, en même temps que créer des logements et des équipements publics : c’est sur tous ces fronts que le maire préfère dépenser son énergie. Un dévouement acharné qu’il puise dans son engagement politique de communiste depuis l’adolescence, mais surtout dans sa propre expérience de Vaudais depuis plus de 50 ans.

 A 57 ans, sa vie est effectivement indissociable de celle de la ville qui les a accueillis, lui et sa famille, alors qu’il avait tout juste 5 ans. Fils d’un ouvrier de l’usine Richard-Continental implantée à Villeurbanne et d’une mère qui deviendra employée municipale à Vaulx-en-Velin, et l’ainé d’une fratrie de trois enfants, Bernard Genin mesure le chemin parcouru par sa ville à l’aune de ses souvenirs. Installé dans le quartier de la Grappinière à peine sorti de terre, le maire se souvient de la vie populaire du Vaulx-en-Velin de son enfance, faite de solidarité entre les familles et de parties de foot entre les enfants du quartier. Les vastes champs qui occupaient encore l’espace constituaient alors ses « terrains d’aventure », où il reconnaît avoir « fait les quatre cents coups » avec ses copains d’enfance. Pas de transports en commun, à l’époque les déplacements ne se font qu’à vélo. Lyon semble alors « inaccessible », se rappelle-t-il. S’il bénéficie de l’ouverture de l’école primaire Henri Wallon, il doit en revanche aller jusqu’au lycée Brossolette à Villeurbanne pour son éducation secondaire.

C’est là que ce fils de militants communistes s’éveille réellement à la politique, d’abord au sein des Jeunesses communistes, puis du PCF. Il est de tous les combats, participe au blocage des trains vers l’Espagne franquiste, lutte pour les droits des Palestiniens, contre l’apartheid en Afrique du Sud, et manifeste contre les réformes qui mettent à mal l’école publique en France. Mais son engagement politique se vit aussi dans tous les gestes du quotidien, dans les quartiers de Vaulx-en-Velin : en empêchant les expulsions de locataires, les coupures d’eau ou même les saisies de biens, contre lesquelles il va jusqu’à récupérer en camion les meubles d’une Vaudaise arrivés en salle des ventes.

Pas franchement porté sur les études, Bernard Genin s’arrête au bac, et parvient à entrer à l’Inspection du Travail où il a effectué toute sa carrière. Scandalisé par les conditions de travail et la « volonté des patrons de faire du pognon au détriment des salariés et de leur sécurité », le Vaudais travaille sans relâche à faire respecter les droits des travailleurs, jusqu’en 2001 où il obtient un détachement pour se consacrer pleinement à son mandat d’élu municipal.

Depuis 1983 que Bernard Genin occupe des responsabilités électives diverses : avant d’être adjoint au logement, il a été en charge tour-à-tour de la culture, de la jeunesse et de la vie associative. Devenu maire à la suite de Maurice Charrier en 2009, l’élu communiste entend « continuer à faire grandir cette ville populaire, à assurer plus de solidarité avec des politiques sociales pour répondre aux besoins de la population, tout en ouvrant la ville à de nouvelles personnes ». Et pour cela, il n’hésite pas à taper du poing sur la table pour se faire entendre du Grand Lyon ou de l’Etat, pour que les politiques locales et nationales « n’aggravent pas encore la situation de crise et les difficultés de la population à Vaulx-en-Velin ».               

19 mars 2014

Bernard GENIN en débat sur TLM

Retrouvez Bernard GENIN en débat pour les Municipales sur TLM:

Diffusions:
  • jeudi 20 mars à 20h
  • vendredi 21 mars à 00h00
  • vendredi 21 mars à 13h
  • vendredi 21 mars à 17h

ou sur le site Internet www.tlm.fr
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